V'là l'beau temps, v'là l'joli vent...

Le creux de l’hiver est une période difficile pour beaucoup. Les journées sont courtes, le froid et la fatigue incitent à rester cloitré sous la couette. Pour peu qu’un événement objectivement triste survienne – le décès d’un proche, la perte d’un travail – et la dépression pointe le bout de son nez.

On sait bien que les journées vont à nouveau rallonger, que le soleil va à nouveau briller et même nous chauffer. Le corps au ralenti semble indiquer qu’il faudra une énergie surhumaine pour surmonter les obstacles.

Face à cette perte d'énergie, deux attitudes sont utiles en entretien : l’une qui accueille tous les sentiments négatifs et tous les obstacles, objectifs et subjectifs. L’autre qui ouvre avec le patient des chemins de possible. Sans donner de solution ou de conseil, mais en aidant le patient à voir la taille réelle des obstacles ou difficultés. Par exemple lorsqu’un conflit profond s’installe avec un proche, on a tendance à s’imaginer devoir renoncer à tout contact, échange. Or parfois on se rend compte qu’il subsiste des lieux, sujets ou attitudes encore possibles.

L’accompagnement psychologique dans ces périodes consiste pour moi à chercher ce qui est bien vivant, positif, actif et ne demande qu’à se déployer. Comme un arbre dont la sève n’attend que de pouvoir donner vie à de nouvelles feuilles, de nouveaux fruits.