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Patients et impatients!


Les progrès techniques ne nous facilitent pas toujours le travail, à nous les psychologues : nos « patients » sont de plus en plus impatients, justement. Ils trouvent souvent que les événements ne vont pas assez vite à leur gout, ne supportent pas de ne pas maîtriser la course du temps. Alors quand leur impatience les fait souffrir, ils viennent nous voir et… s’impatientent : Ils veulent des résultats tout de suite, avant d’avoir commencé la thérapie.

Ils ont l’habitude d’obtenir rapidement des informations et des résultats, ils ont du mal à accepter que le temps est nécessaire pour poser une parole vraie, pour un échange sur leur souffrance.

Le lâcher prise est la première étape nécessaire et se fait dans la confiance de la relation. Ensuite, le patient découvre que les blessures peuvent être dévoilées, que les émotions bloquées peuvent s’exprimer dans le silence attentif qui les accueille. Et le monde ne s’écroule pas, au contraire, il semble moins agressif.

L’impatience cache bien souvent un désir de contrôler l’entourage qui n’est pas aussi rapide, aussi efficace, aussi percutant qu’on le souhaite. Il n’est tout simplement pas comme on aimerait être soi-même. Et la rencontre de la différence provoque l’énervement.

L’« im-patient » qui pose son exaspération dans l’entretien prend parfois la (dé-)mesure de ses exigences. Il peut les réajuster et trouver tout surpris un peu de sérénité. Les brouillards se dissipent pour laisser apparaître un chemin de décision qui semble enfin accessible.

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