Décider, choisir, c’est renoncer…
Il y a quelque chose de très agaçant, finalement, avec la liberté de choix, c’est qu’il faut à un moment décider : rester ou changer de travail, aménager ou déménager son appartement, reprendre contact avec l’ami indélicat ou l’oublier, pardonner ou garder son cœur dans la rancune… Bien souvent, face aux difficultés et aux souffrances du quotidien, se pose à un moment la question : qu’est-ce que je décide ?
Or le processus de décision nécessite à un moment de renoncer aux avantages d’une des solutions, pour privilégier l’autre option qui ouvre d’autres perspectives. Bref, choisir, c’est renoncer, donc manquer de quelque chose. Accepter de manquer constitue une étape difficile, parfois impossible seul.
Le psychologue accompagne le patient dans le processus de réflexion : par ses outils, ses questions et son silence, il l’aide à poser ce que représente chaque option pour lui, au-delà des avantages et des inconvénients objectifs. Il n’influe pas sur la décision : pour que le patient soit en mesure ensuite d’assumer le choix et les renoncements inhérents, il faut qu’il ait contrôlé le processus de décision.
L’entretien psychologique peut être un lieu où une décision se prépare, mûrit en toute confidentialité et en toute liberté.
