Sucré ou salé?
Se nourrir correspond à un instinct de survie que l’homme partage avec l’animal. Dans les sociétés riches, la nourriture est omniprésente : au-delà des trois repas traditionnels, on ajoute un gouter, un apéritif, un coupe-faim…
La nourriture se retrouve parfois prise en otage dans nos nœuds affectifs. Entre celle qui arrête de manger pour être toujours plus fine, celle qui dévore la tablette
de chocolat pour un chagrin d’amour, celui qui s’installe goulument à la table du restaurant avec ses copains, chacun se fait plaisir de façon différente avec la nourriture. Mais quel est le lien entre le chocolat et l’amour ?
Il faut parfois le chercher dans l’enfance, dans ce souvenir du bonbon-récompense, du morceau de chocolat à la sortie de l’école avec « Alors, tu as bien travaillé ? ». Le lien affectif avec la nourriture est parfois imprimé par des punitions « tu es privé de dessert » qui inscrivent dans l’enfance qu’une gentille petite fille a des récompenses sucrées, et que la méchante n’a rien. Alors, quand la fille devenue femme n’a pas le moral, elle mange plus de sucré parce que c’est signe de récompense : « Je récompense la petite fille qui est en moi. Et si il y a une récompense c’est qu’en fait je suis une bonne petite fille ».
Ce sont des conditionnements qui peuvent se défaire afin de trouver une autre façon de gérer sa baisse de moral. Non pas que la tablette de chocolat soit nocive, mais parce que parfois elle ne suffit pas, elle ne répond pas à la vraie source de déprime. Il vaut mieux alors traiter l’origine du problème.