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La frustration n'a pas bonne presse!


La frustration n’a pas bonne presse. Ah ça non, il n’est pas bon d’être frustré. Ça autorise même certain à se mettre en colère, « vous comprenez je me sens frustrée alors il faut qu’il le sache ! »

C’est qu’à l’heure du « tout, tout de suite » et de la livraison dans l’heure de la commande, comment supporter un délai entre le manque, le désir et la satisfaction ? Et comment alors supporter la déception de ne pouvoir obtenir ce qui comblera le manque ? Il ne faut pourtant pas craindre une juste frustration. Elle fait passer par un chemin structurant où l’on va du manque, de la déception voire de la colère, à un nouvel horizon de contrôle de soi. Accepter les limites – de soi et des autres – est nécessaire pour se poser en sujet face à un autre sujet. Si nous demandons à l’autre de satisfaire toute nos demandes, ne devient-il pas notre objet ? Si nous ne supportons pas nos imperfections, sommes-nous encore un sujet à nos propres yeux ? Parfois les frustrations ne sont pas « justes ». La déception est amère, toute l’énergie était mise dans tel projet, les résultats ne sont pas au rendez-vous ou le soutien espéré se défausse. La réalité résiste. Et c’est l’échec, qui semble si injuste au regard de l’investissement. La thérapie est un lieu d’accompagnement sur ce chemin d’acceptation des frustrations parfois violentes. Accepter les limites de sa volonté qui n’est pas toute-puissante, accueillir la résistance du réel pour pouvoir réorienter son énergie sont des étapes nécessaires qui se vivent dans l’entretien.

 

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